lundi 11 juin 2012

Questions aux candidats aux législtives 3

Voici les réponses de Monique Bultel-Herment, candidate aux législatives sur la 1ère circonscription de l'Aveyron pour le Parti Socialiste

1 Êtes-vous favorable à la création d'un État Palestinien, indépendant et reconnu par l'ONU ? Si oui, sur  quelles frontières ?
 

Oui, je suis favorable à la création d’un état Palestinien, et à sa reconnaissance internationale. Élue, je prendrai toutes les initiatives pour participer à cette reconnaissance et agir dans ce but. Cette reconnaissance doit se faire sur la base des frontières de 1967.

2 Soutenez-vous la campagne BDS (Boycott Désinvestissement Sanction) à l'encontre d'Israël ? Et pourquoi ? 
  
Nous engageons une discussion sur la base d’un désaccord avec cette campagne car je ne pense pas que cela soit un élément qui  permette de conduire à ce que nous recherchons, une résolution du conflit.

3 Soutenez-vous les travaux du Tribunal Russell pour la Palestine et pourquoi ? 
Les travaux du TRP s’inscrivent dans les valeurs fondamentales des Droits de l’Homme, je rejoins la position de l’Union Européenne  : "Deux États pour deux peuples", conformément à la résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations-unies. Tous les travaux ayant pour objectif d’aboutir à une solution débouchant l'application de cette résolution, sont positifs et je soutiendrai ces initiatives. 





Et voici les réponses de Bruno Berardi, candidat aux législatives sur la 1ère circonscription de l'Aveyron pour Europe Écologie Les Verts

Nous sommes favorables à l'existence d'un état palestinien comme le préconise la résolution 242 du conseil de sécurité des Nations Unies. Les écologistes dénoncent la politique de colonisation et demandent la Paix Maintenant avec 2 États, Israelien et Palestinien. Afin de manifester une réprobation nette contre les violations au droit international, nous soutenons la campagne de boycott (BDS) qui visent explicitement à sanctionner économiquement les produits issus des territoires occupés. Le boycott est un mode d'action non violent que se donnent les sociétés civiles en lutte contre un pouvoir aveugle. Nous le considérons comme un mode d'action tout à fait légitime et justifié. De la même façon nous soutenons les travaux du Tribunal Russel qui tire son autorité de la volonté citoyenne de combattre l'impunité et la violation du droit international commises par Israël.

vendredi 8 juin 2012

Questions aux candidats aux législatives 2


Voici les réponses de Yann Puech, candidat aux législatives sur la 2ème circonscription de l'Aveyron pour le NPA :

1 Êtes-vous favorable à la création d'un État Palestinien, indépendant et reconnu par l'ONU ? Si oui, sur quelles frontières ?

Dès 1988, l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) faisait une offre généreuse pour promouvoir la paix en déclarant l'Etat palestinien sur les frontières de la ligne d'armistice de 1949, nommée aussi ligne verte après 1967, comprenant Jérusalem - Est.. C'est le 15 novembre 1988, lors du dix-neuvième Conseil National Palestinien (CNP) d'Alger qu'est déclaré l’État Palestinien, non reconnu par l'ONU, bien que la résolution 43/177: 104-2-36 votée lors de l'Assemblée générale de l'ONU du 15 décembre 1988 ait été
approuvée par 94 pays sur les 159 Etats membres.

Extrait de la résolution :

 "..1. Reconnaît la proclamation de l’État de Palestine par le Conseil national
palestinien le 15 Novembre 1988;
     2. Affirme la nécessité de permettre au peuple palestinien d'exercer sa
souveraineté sur son territoire occupé depuis 1967;.."


Seuls deux Etats votaient contre : les USA et Israël.La France s'est abstenue, bien qu'en novembre 1988 la gauche dirigeait le pays (2ème gouvernement Michel Rocard), Roland Dumas étant le ministre des affaires étrangères. Il ne fait aucun doute que notre courant de pensée, dès cette année 1988, aurait voté
pour la reconnaissance de l’État palestinien, exprimée très majoritairement par les représentants du peuple palestinien. L'OLP représentant les palestiniens de Cisjordanie et de Gaza mais aussi les réfugiés dispersés de par le monde ainsi que la diaspora ayant fuit l'occupation. Toutefois en 2012 la situation spatiale de la Cisjordanie, morcelée par des dizaines de colonies (et plus de 550.000 colons), coupant le territoire en plusieurs enclaves,l'exclusion/expulsion massive des Palestiniens du grand Jérusalem (décrétée par
les Israéliens), l'accélération de la colonisation de Jérusalem, remet fortement en cause la possibilité, la probabilité d'un Etat palestinien indépendant fort de toutes les prérogatives inhérentes aux États.
Oui à la reconnaissance d'un Etat Palestinien, encore faut-il en définir ses frontières, ses prérogatives d’État ! Et mettre en œuvre la résolution 194 pour le droit au retour des réfugiés de 1948 et 1967 ! Il ne semble pas que ce soit ce type de démarche qui prévaut aujourd'hui.


2 Soutenez-vous la campagne BDS (Boycott Désinvestissement Sanction) à l'encontre d'Israël ? Et pourquoi ? 

Élus, nous soutiendrons un boycott à l’égard d’Israël avec un objectif similaire à celui des militants de l’ANC lorsqu’ils combattaient la politique des dirigeants Afrikaners en Afrique du Sud. Nous interdirons toutes les relations commerciales avec les entreprises israéliennes et mettrons en place un embargo total contre les produits et services israéliens, en premier lieu, ceux issus des territoires colonisés. Nous agirons avec énergie auprès des autres Etats pour qu'ils appliquent des mesures identiques. Nous cesserons aussi toute coopération culturelle et universitaire ainsi que les relations diplomatiques (et par voie de conséquence
militaires) avec l’État d'Israël. Mais pour nous, cela ne devra entraîner aucune haine à l'égard de la
population d'Israël car à nos yeux, il n’y aura de solution dans la région que si les deux peuples, israélien et palestinien, se soulèvent contre l’oppression d’Israël et des dirigeants nationalistes arabes.

Le NPA est totalement engagé dans la campagne Boycott-Désinvestissement-Sanction (BDS)
lancé par plus de 170 organisations palestiniennes. Les militant-e-s du NPA sont fortement impliqué-e-s dans cette campagne internationale, en tant que parti nous somme présents à part entière dans la coordination nationale BDS France, une campagne populaire pour que justice soit rendue au peuple palestinien. De plus nous appelons à soutenir les militant-e-s BDS qui passent devant les tribunaux et
nous demandons l'arrêt immédiat des poursuites et leur relaxe.

3 Soutenez-vous les travaux du Tribunal Russell pour la Palestine et pourquoi ?


Israël bafoue le droit international, commet des crimes de guerre voire contre l'humanité. Israël mène une politique coloniale. Nous sommes pour dire et mener campagne sur le faite que l’État d'Israël conduit une politique d'apartheid tel que l'a défini le tribunal RUSSEL à Cap Town dans ses conclusions le 7 novembre 2011 Apartheid, colonisation, crimes, illégalité : ces quatre termes séparés les uns des autres suffiraient à faire appliquer des sanctions, rassemblés ils conduisent à mettre l’État d'Israël au banc des nations.

Questions aux candidats aux législatives 1

Dans le cadre des élections législatives de juin, nous avons voulu connaître la position des différents candidats des 1ère et 2ème circonscription de l'Aveyron * sur des questions d'actualités concernant la Palestine. Trois questions ont été envoyées à tous les candidats ** : 

1 Êtes-vous favorable à la création d'un État Palestinien, indépendant
et reconnu par l'ONU ? Si oui, sur quelles frontières ?

2  Soutenez-vous la campagne BDS (Boycott Désinvestissement Sanction)

à l'encontre d'Israël ? Et pourquoi ? *

3 Soutenez-vous les travaux du Tribunal Russell pour la Palestine et
pourquoi ?

* Nous n'avons pas contacté les candidats de la troisième circonscription, laissant l'initiative au Comité Palestine de Millau
** excepté les candidats du Front National dont on se tamponne un peu de leur avis. 

Voici les réponses de Jean-Louis Calmettes d'EELV (2ème circonscription)

1. Je suis pour la solution de deux états. Depuis trop longtemps les Palestiniens attendent un état et leur revendication nationale doit être satisfaite tout comme la sécurité d'Israël doit être garantie. La résolution 242 du conseil de Sécurité des Nations Unies de novembre 1967 et bien d'autres avant et après engagent la communauté internationale à la reconnaissance d'un état Palestinien dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-est comme capitale. Il faut s'engager pour l'application de ce droit. Sa non application est une plaie ouverte pour la paix dans le monde et une très grande injustice vis à vis des Palestiniens.

Les écologistes, qui bataillent pour un monde en paix et une résolution pacifique des conflits, pensent qu'un des premiers pas pour atteindre cet objectif est l'application du droit international en Palestine. Comment vouloir renforcer le droit international sans faire justice au peuple en Palestine ? Et cette justice passe par la reconnaissance d'un état Palestinien viable et avec une libre circulation entre les territoires. Les promesses au peuple palestinien n'ont que trop duré.

2.Il faut tout d'abord restituer le sens de la campagne de boycott et les acteurs en présence, et ensuite comprendre les fondements juridiques de cette campagne. C'est une campagne de boycott lancée par la société civile palestinienne qui a pris un essor international. Elle ne s'attaque pas, comme certains le
font croire, ni à Israël, ni à la société israélienne, ni aux individus.

 La campagne de boycott est la réponse de la société civile qui souhaite que la violation du droit international soit condamnée par les voies diplomatiques, les voies politiques mais également les voies économiques.

A maintes reprises, les écologistes ont précisé leur position par rapport à cette campagne internationale et française. Nous avons clairement exprimé notre soutien à une campagne qui dénonce et se prononce pour le boycott des produits provenant des colonies, territoires qui sont considérées illégaux et qui ne respectent pas
l'étiquetage sur le lieu de provenance des produits. Le boycott, je le répète, ne concerne pas, pour les écologistes, l'ensemble des exportations israéliennes, encore moins les artistes ou universitaires.

Nous écologistes, avons appuyé le boycott des entreprises israéliennes ou étrangères et en l'occurrence françaises qui travaillent dans les colonies et pour les colonies et exportent les produits fabriqués dans des territoires illégalement acquis.

 De plus, je considère pour ma part qu'il est du devoir de chaque pays de respecter ses engagements en matière de droit international et qu'il est aussi leur rôle de rappeler à un pays tiers et, en l'occurrence à
Israël, l'ensemble de ses engagements en matière de droit international, de droits de l'homme et de droit international humanitaire.

C'est dans ce sens que je conçois mon rôle de député dans son action sur le territoire.

Comme vous le savez, l'accord d'association France-Israël est un cas concret qui constitue un levier légal pour rappeler Israël à ses obligations et l'Union Européenne à ses devoirs. En effet, l'article 83 et le protocole 4 de cet accord définissent l'application juridique de l'accord à Israël entendue territorialement dans les frontières de 1967. Or, dans la mise en œuvre, Israël considère les colonies comme partie
intégrante de son territoire et applique aux colonies l'accord d'association. Le cas qui illustre au mieux ce phénomène est celui de l'exportation de produits en provenance des colonies, sous label israélien dans le but de bénéficier de réduction ou exemption de droits de douane à l'entrée des États de l'Union.

Si généralement l'Union condamne dans ses déclarations les violations au droit international commises par Israël dans le cadre du conflit, elle ne tire aucune conséquence juridique concernant la mise en œuvre
illégale de l'accord d'association par Israël ni concernant les violations répétées de l'article 2 de cet accord.

Devant cette pratique contraire au droit de part et d'autre, la campagne de boycott des produits provenant des colonies menée par la société civile prend tout son sens. Elle a fait déjà connaître la mise en application de cet accord, elle mobilise l'opinion publique au nom du respect du droit, elle constitue une pression économique pour Israël et sensibilise les états de l'Union sur la nécessité de modifier leurs positions et leurs pratiques.

Le parlement européen et le groupe Vert dans la mandature antérieure s'est prononcé pour un gel de l'accord d'association tant qu'Israël ne respecte pas les engagements pris.

Eva Joly s'était engagée si elle avait été élue à interpeller la Commission pour infraction au droit communautaire et inaction dans ce domaine et les États Membres pour non-application des dispositions de l'accord d'association en matière de droits de douane. Elle s'était également engagée à renforcer les contrôles douaniers puisqu'ils s'exercent au niveau national sur les produits provenant d'Israël.

3.L'organisation d'un Tribunal Russell sur la Palestine, avec des modalités de fonctionnement décentralisées, des audiences publiques, répond bien à l'objectif de réaliser un large plaidoyer, largement médiatisé. L'organisation d'un Tribunal Russell n'ayant pas de caractère officiel, la portée de ses prononcés et ses conclusions repose sur sa capacité à mobiliser l'opinion publique qui fera, à son tour, pression sur les gouvernements pour obtenir les changements politiques indispensables.
  
Certaines personnalités membre du comité de parrainage de ce tribunal d'opinion, sont bien connues pour leur humanisme. En cela, les travaux du Tribunal Russel ne peuvent que faire avancer la cause d'une paix juste et durable au Proche Orient.