samedi 24 novembre 2012

Revue de presse 22 novembre

Article issue de Midi Libre où on en apprend plus sur la météo et les bougies que sur la Palestine, mais c'est l'intention qui compte comme on dit...

Cliquez sur l'image pour agrandir

jeudi 22 novembre 2012

Nouvelle mobilisation pour la Palestine à Rodez

Depuis mercredi une trêve a lieu entre le Hamas et Israël. Les bombardements ont causé 148 morts palestiniens dont 34 enfants et 5 israéliens.

A Rodez comme ailleurs, les citoyens attachés aux droits humains et à la justice restent vigilants. L'agression israélienne a mis en lumière les atteintes aux droits internationaux dont se rend coupable l’État hébreux.
Aussi le Comité Palestine Rodez maintient son appel à manifester 

samedi 24 novembre à 11h place de la préfecture à Rodez.

 Nous appuyons les revendications légitimes de la société civile palestinienne, à savoir :

droit au retour des réfugiés palestiniens
égalité des droits entre arabes et juifs israéliens
arrêt des colonisations en Cisjordanie
levée de l'embargo sur Gaza

Venez nombreux !


mardi 20 novembre 2012

Secours Populaire : appel pour les populations de Gaza et de ses environs

Suite aux événements à Gaza, le Secours populaire français lance un appel urgent à la solidarité.

L’ensemble des amis et animateurs-collecteurs du Secours populaire français, bouleversés par les centaines de morts et de blessés de Gaza - soumis déjà depuis des mois à un blocus sévère les privant des produits de toute première nécessité : aliments, médicaments, énergie - appellent à faire taire les armes et à trouver les chemins nécessaires pour rétablir des conditions humaines d’existence à l’ensemble des populations concernées. 

Fidèle à sa démarche de solidarité directe auprès des populations victimes, le SPF fait part à ses correspondants sur place en Palestine comme en Israël, le Secours médical palestinien et l’association israélienne des médecins pour les droits humains, de son amitié et de son soutien.

Photo AFP - Gaza - Décembre 2008.Il appelle les personnes de cœur à soutenir financièrement son programme d’urgence qui permettra de remettre sur place des moyens pour soulager la douleur et la misère des habitants de Gaza, comme dans les villages à la frontière, tels Sderot. 



 Vous pouvez envoyer vos dons à :

Secours Populaire Français
Fédération de l'Aveyron
3bis rue de la Gare
12000 Rodez
0565782549
contact@spf12.org

lundi 19 novembre 2012

Rassemblement pour Gaza à Rodez

Contre les bombardements à Gaza, le Comité Palestine de Rodez appelle à se mobiliser.

Depuis le 14 novembre, l'État d'Israël a engagé une nouvelle vague de répression à l'encontre de la Bande de Gaza. En prenant pour prétexte des tirs de roquettes ayant causé la mort de trois civils israéliens, l'armée israélienne a bombardé Gaza, causant à ce jour une centaine morts et plus de 650 blessés. Des troupes terrestres israéliennes se massent aux frontières de Gaza, faisant craindre une nouvelle incursion militaire risquant de reproduire les effroyables massacres de civils de l'opération Plomb Durci en janvier 2009.

Nous regrettons toute mort, qu'elle soit israélienne ou palestinienne. Mais nous ne pouvons pour autant souscrire à la version médiatique qui voudrait résumer ce nouveau drame à un affrontement entre deux parties belligérantes de forces égales et partageant les torts.

L'État d'Israël et les Territoires Palestiniens ne sont pas dans la même situation. Les palestiniens subissent depuis soixante ans une occupation militaire et une colonisation de leurs terres. La Bande de Gaza est sous embargo depuis 2007. Les civils palestiniens, qui n'ont pas d'armée pour se protéger, subissent toutes sortes de vexations civiques et économiques. Ils ne sont pourtant jamais allés sur la terre d'un autre peuple pour le détruire ou le déposséder de ses biens. Si les groupes de résistances palestiniens qui utilisent des roquettes artisanales pour attaquer les colonies israéliennes sont qualifiés de terroristes, comment nommer une armée suréquipée qui utilise des drones et des bombes prohibées par les conventions internationales pour bombarder des zones à très fortes densités humaines ?

Même si nous pensons qu'une escalade de la violence ne résoudra pas le problème palestinien, nous rappelons que le droit international accorde à toute population combattant une occupation illégale le droit d'utiliser « tous les moyens à sa disposition »pour se libérer. Le droit à l'autodétermination par la lutte armée est autorisé par l'article 51 de la Charte des Nations Unies, concernant l'autodéfense.

Souhaiter la paix en Palestine serait un slogan creux si nous n'y associons pas le droit à la justice. Que les réfugiés palestiniens puissent rentrer chez eux, que les arabes israéliens obtiennent les mêmes droits civiques que les juifs israéliens, que cessent le vols des terres et des sources d'eau de Cisjordanie, que les palestiniens soient maîtres de leurs frontières dans un État viable,voici les conditions pour une paix juste dans cette région.

Comme partout dans le monde en ce moment, nous appelons nos concitoyens de l'Aveyron à exprimer leur désaccord contre ce nouveau massacre. Chacun d'entre nous peut agir en relayant la campagne internationale de boycott des produits israéliens. Le Comité Palestine Rodez appelle les partis, les syndicats, les associations et les citoyens de conscience à manifester contre les bombardements sur Gaza ce mercredi 21 novembre à 17h30 Place d'Armes à Rodez. Afin d'être visible et pour faire la lumière sur ce qui se passe à Gaza, nous invitons les participants à venir équipés de bougies ou de lampes.


Le Comité Palestine de Rodez



samedi 10 novembre 2012

Question à Martin Malvy concernant la présence de sociétés israéliennes à Aéromart

Question orale n°1 posée par le groupe Front de gauche PCF-PC-GU

M. PICQUET :

Monsieur le Président,
Mes chers collègues,

La question que nous avons déposée a trait à deux dimensions d'importance :
- l'image de notre région,
- la cohérence de notre politique en un domaine particulièrement sensible qui est celui de l'action pour la paix.

La Région Midi-Pyrénées et Midi-Pyrénées Expansion se trouvent partenaires du Salon Aéromart 2012. Or, à cette manifestation sont invitées au moins 7 entreprises relevant de l'industrie militaire israélienne. Je sais bien qu'il s'agit d'une manifestation privée.

Nous n'ignorons pas, au groupe Front de gauche, et nous nous honorons même de l'engagement de notre Région, sous votre impulsion, Monsieur le Président, dans l'action pour une paix dans la justice entre les deux Nations qui coexistent sur la terre de Palestine. Votre récente visite à Tubas en porte témoignage.

Le problème vient plus précisément du fait que nous nous trouvons, fusse à notre insu, caution d'un rendez-vous qui fait la part belle à un secteur participant de l'appareil militaro-industriel israélien, appareil dont les agissements représentent une grave menace pour la paix, dans une
région au plus haut point instable.

Chacun d'entre nous se souvient à cet égard de la guerre sanglante lancée il y a quelques années contre Gaza. Aucun d'entre nous n'ignore que les autorités aujourd'hui à la tête de l’État d'Israël conduisent en Cisjordanie et à Jérusalem Est une entreprise de colonisation, appuyée sur des moyens militaires considérables, qui visent tout simplement à interdire la création future d'un État Palestinien, au côté de l’État d'Israël, conformément aux résolutions des Nations Unis.

Nous savons, parce que la presse en fait presque quotidiennement état, que le Gouvernement de Monsieur NETANYAHU s'emploie actuellement à réunir les conditions d'une guerre dans le golfe arabo-persique, au mépris là encore des règles du droit international.

Vous l'aurez compris, Monsieur le Président, mes chers collègues, ce n'est pas ici de la coopération avec des entreprises israéliennes qu'il est question, mais plus précisément de la place consentie au secteur des technologies de guerre, dans un salon auquel nous sommes associés. Je le dis d'autant plus tranquillement que je sais par avance qu'il ne manquera pas de contradicteurs pour prétendre que nous voudrions à cette occasion boycotter l’État d'Israël.

Ce n'est évidemment pas, et je le dis avec force, l'objet de notre interpellation d'aujourd'hui. Je remarque d'ailleurs que le partenariat de Midi-Pyrénées dans le cadre d'Aéromart 2012 va à l'encontre du principe que vous aviez vous-même énoncé, Monsieur MALVY, selon lequel nos actions de coopération devaient se tenir à l'écart, je cite : "du secteur de la défense et de la sécurité".

Les associations agissant pour la paix entre Israël et la Palestine ayant saisi notre Région à ce sujet, nous relayons leur questionnement : que comptez-vous faire, Monsieur le Président, pour que nous ne nous retrouvions pas caution de la présence à Aéromart 2012 d'entreprises qui, à nos yeux, n'ont rien à y faire ?

M. CALVET :

Monsieur le Président, si vous permettez, je ne sais pas si l'on peut s'associer à une question, mais nous nous associons bien sûr à la question posée par le groupe Front de gauche.

LE PRÉSIDENT :

Je crois qu'il ne faut pas tout confondre. Il s'agit d'une manifestation privée, à laquelle vont participer 1 200 entreprises, dont 450 donneurs d'ordres, 42 pays représentés. Pour notre part, nous sommes partenaires de cette grande manifestation économique qui doit répondre aux règles européennes et nationales, mais nous n'allons pas aller faire la police à l'intérieur de cette manifestation !

Ce salon Aéromart est né à Toulouse dans les années 1994, 1995, il a fait le tour du monde et il est revenu depuis 2 ans à Toulouse. Le "Toulouse Space Show" se déroulait ces jours derniers et je souhaiterai que sur l'Espace il y ait, pourquoi pas, une manifestation identique, car ce sont des carrefours d'affaires très importants. Mais pour notre part, nous n'intervenons pas, il s'agit d'un partenariat entre la Chambre de Commerce et d'Industrie, et l'organisateur qui est un organisateur privé.

Mais nous ne sommes pas là pour faire la police à l'intérieur, nous n'avons aucun pouvoir en la matière ! 42 pays, 1 200 exposants ... Je ne sais pas qui va venir exposer là, on ne va pas nous le dire, mais il y a des règles et si jamais, permettez-moi de vous le dire, il y avait des entreprises liées à la défense, il peut y en avoir d'autres pays.

Je voyais l'autre jour des bateaux qui allaient vers la Syrie, cela nous faisait mal au cœur à l'un et
à l'autre … Mais je ne vois pas ce que nous pouvons faire, si ce n'est continuer à mener les actions que nous menons sur le désir de paix, l'inquiétude renforcée aujourd'hui de conflits dans le secteur.

Sur le problème de la Palestine, je n'ai pas du tout honte d'être allé en Palestine, ce que j'y ai vu m'a beaucoup éclairé, j'ai été très impressionné par ce voyage et par le sort des palestiniens. Quoi que l'on pense d'Israël et de sa volonté de paix, de maintien de la paix et de sa volonté de se défendre, lorsque j'ai vu, parce que le Gouvernement Israélien ne veut pas donner l'autorisation de réserves d'eau de 300 mètres cubes, c'est-à-dire suffisantes pour une petite exploitation agricole, que le Gouvernement Israélien a envoyé l'armée 3 jours après la construction de ces trois réserves d'eau pour les démolir, cela m'a fait un choc ! Quoi que l'on pense du conflit et de la situation humanitaire, cela m'a fait un choc, d'autant plus qu'il s'agissait de réserves d'eau construites par la France, sur instruction du Consul Général.

Je n'ai donc pas d'autre réponse à vous faire que celle-là, Monsieur PICQUET, mais je la fais de bon cœur !

jeudi 1 novembre 2012

Le Crif n'aime pas le clip de Zebda, nous si.

Ce billet est issue d'une chronique diffusée dans l'émission Les Roquets Rouges sur CFM Rodez 107.9

Le groupe toulousain Zebda, à nouveau reformé, a sorti une nouvelle chanson illustrée d'un clip dont le sujet porte sur la Palestine occupée : Une vie de moins.
 
Le président du CRIF (conseil représentatif des institutions juives de France), Richard Prasquier a écrit une lettre à Rémi Pfimlin président de France Télévision -qui avait dû diffuser le clip – pour exiger des excuses par rapport ''à un produit de propagande anti israélienne tout à fait hallucinante''. Pour nous ce sont les oeillières de Richard Prasquier qui sont hallucinantes.

Il a peur que l'on considère Israël comme un État injuste, meurtrier et illégal. Mais Israël est un État injuste ( les arabes israéliens n'ont pas les mêmes droits que les juifs israéliens) meurtrier (chaque année des centaines de palestiniens sont tués, 115 en 2011 dont 18 enfants, source B'Tselem) et illégal (puisque certains de ses territoires ont été annexés par des guerres et la Cisjordanie est occupée et colonisée).

Nous n'allons pas répondre aux arguments contre la chanson de Zebda, ni même les évoquer. Cependant, nous sommes plusieurs adhérents du Comité Palestine Rodez à nous être rendu en Palestine et nous pouvons confirmer que ce qui est décrit dans cette chanson est proche de la réalité.

Nous allons plutôt donner quelques éléments sur cette organisation qui prétend parler au nom des juifs de France.

Richard Prasquier a soutenu Nicolas Sarkozy aux présidentielles de 2012 car c'est un ''fervent partisan d'Israël'' , tout en donnant des bons points...à Marine Le Pen pour son rapprochement avec Israël et ses combats contre l'islam. Le danger pour Riton Prasquier était.... Jean-Luc Mélenchon à cause de la présence de militants du Front de Gauche dans des manif ''anti-sionistes''.

Son prédécesseur à la présidence du Crif, Roger Cukierman, trouvait que c'était une bonne chose que Jean-Marie Le Pen fut au second tour des présidentielles en 2002, car ''ça allait calmer les jeunes des banlieues''.

Des organisations juives se sont retirées du CRIF pour son manque de pluralisme, comme l'Union des Juifs pour la résistance et l'entraide, en 2009. Selon Michel Warschawski, journaliste israélien, le Crif ne représente que 15 à 20 % des français se considérant comme juifs.
Il existe une fâcheuse tendance à vouloir équilibrer les tords dans le conflit israélo-palestinien qui déforme la réalité. L'État d'Israël et les palestiniens ne sont pourtant pas dans une situation équivalente. D'un côté on a un État indépendant et souverain, reconnu internationalement, doté d'une armée moderne et suréquipée, et de l'autre un peuple vivant sous occupation ou en exil, sans souveraineté et sans institutions stables et autonomes.

Il n'y a pas d'équivalent côté israélien du mur d'apartheid, des colonies civiles et de l'occupation militaire que subissent les palestiniens, comme les expulsions des terres, les couvres-feu, les destructions de maisons.

Entre 2000 et 2008 il y a eu 24 morts israéliens et 2994 palestiniens tués. Durant l'Opération plomb durci à Gaza en 2009 1315 palestiniens dont 410 enfants et 111 femmes ont été tués contre 12 israéliens.

Donc il y a un agresseur et un agressé, un occupant et un colonisé comme le décrit la chanson de Zebda. Et contre l'apartheid nous répétons notre appel au boycott de tous les produits israéliens. 

Pour contrarier Prasquier et le Crif, voici le clip de Zebda :


mercredi 31 octobre 2012

Netanyahu n'est pas le bienvenue à Toulouse

Communiqué du collectif Solidarité Palestine 31

Netanyahu, premier ministre israélien, membre du Likoud parti de la droite sioniste allié à l’extrême droite israélienne, sera cette semaine en France à l'invitation du président de la République, François Hollande, et sera présent à Toulouse le jeudi 1er novembre. Sa venue a deux objectifs officiels dans le cadre du démarrage de sa campagne électorale pour les législatives : finir de convaincre le président français de soutenir une intervention militaire en Iran sous prétexte du programme nucléaire iranien et participer à une cérémonie à l'école Ozar Hatorah, école où a eu lieu l’acte terroriste commis par Mohammed Merah que nous avons condamné sans aucune réserve et que nous continuons à dénoncer avec la plus grande fermeté.

Nous rappelons notre détermination à lutter contre toutes les formes de racisme, notamment l'antisémitisme. Mais, nous ne pouvons accepter que le responsable de crimes de guerre à Gaza, de la poursuite de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem Est, des attaques contre les flottilles pacifiques en pleine mer et des discriminations dont sont victimes en Israël un million et demi de Palestiniens qui vivent comme des citoyens de seconde classe, soit accueilli bras ouverts et avec les honneurs à Toulouse. Comme nous ne pouvons accepter qu’un président étranger choisisse les victimes à qui il rend hommage en France et qu’il fasse des Français juifs les otages de sa politique guerrière.

Nous affirmons notre opposition à toute guerre contre l'Iran, au moment où les préparatifs d'intervention du gouvernement israélien se discutent de plus en plus ouvertement avec  les monarchies du Golfe et en premier lieu l’Arabie Saoudite et avec ses alliés dans le monde, dont le gouvernement français. A l’heure où le Moyen-Orient se rapproche dangereusement d’un nouveau désastre aux conséquences planétaires, nous affirmons que la seule perspective juste est le désarmement nucléaire dans le monde.

En réponse à l’occupation, à la colonisation et à l’apartheid israéliens, nous réaffirmons notre soutien à la campagne internationale BDS (Boycott, Désinvestissements, Sanctions) pour imposer l’application du droit international et la justice pour le peuple palestinien.

Nous demandons au gouvernement français de se prononcer positivement pour la reconnaissance de l’Etat de Palestine par l’ONU.

Nous appelons les défenseurs de la justice et de la paix à dénoncer la venue à Toulouse du plus haut responsable de la politique belliciste et expansionniste israélienne en se rassemblant :

le mercredi 31 octobre à 18 h place du Capitole
Justice en Palestine !

Non aux préparatifs de guerre contre l'Iran !

dimanche 30 septembre 2012

Non à l'Euro Espoir en Israël

Aidez-nous à convaincre l'UEFA de ne pas laisser le soin à Israël d'accueillir les phases finales de l'Euro Espoirs en juin 2013



samedi 21 juillet 2012

Réponses aux campagnes anti-BDS - 4ème partie


Suite et fin de l'argumentaire commencé en début de semaine

Des rabbins israéliens ont dit qu'il ne fallait pas louer ou vendre de la terre aux arabes, mais ils sont contredit par d'autres rabbins.

Ces positions contradictoires sont significatives du manque de sérieux de l'idéologie sioniste. Celle-ci n'est pas défendue par tous les juifs, loin de là, ni même par tous les rabbins.

Pour certains religieux juifs, seul le messie de Dieu pourrait rétablir le royaume d'Israël, qui aurait été détruit en punition des péchés des juifs. Ils contestent donc les modalités de sa création par les sionistes, c'est-à-dire par les hommes et non par la volonté divine. Les ultras-religieux ashkénazes ne soutiennent toujours pas officiellement le sionisme.

Des partis israéliens combattent également le caractère juifs de l'État d'Israël, ce qui leur vaut de nombreuses complications pour pouvoir se présenter aux élections. Ainsi pour le parti communiste israélien, Israël doit être l'État de tous les citoyens et non un État Juifs. Les partis arabes israéliens cités plus haut, sont sur des positions similaires.

De nouveaux historiens israéliens critiquent le sionisme qu'ils qualifient de ''mouvement colonial'', tels Ilan Pappé, qui a dû s'exiler en Grande-Bretagne, ou Slomo Sand qui a démontré que les juifs contemporains ne descendaient pas du peuple hébreux.

Enfin la résolution 3379 de l'Assemblée Générale de l'ONU décrit ainsi dans ses préambules le sionisme comme une ''idéologie raciste et impérialiste'' et énonce dans sa conclusion que ''le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale''.

Sources :

le site (en anglais) Les juifs contre le sionisme : http://www.jewsagainstzionism.com/

Centre d'Information sur la Résistance en Palestine Les Palestiniens de l'Intérieur et les élections israéliennes 20 mars 2006 http://www.ism-france.org/analyses/Les-Palestiniens-de-l-Interieur-et-les-elections-israeliennes-article-4472

Wikipédia, article Sionisme consulté le 24 juin 2012 : http://fr.wikipedia.org/wiki/Sionisme#L.E2.80.99antisionisme_de_Juifs_religieux

PAPPE Ilan, Le nettoyage ethnique de la Palestine Fayard 2008

SAND Slomo, Comment le peuple juif fut inventé Fayard 2008

En Israël le droit immobilier est le même pour tous, les arabes sont propriétaires de leurs appartement et de leur maison.

Les arabes israéliens sont propriétaires de leurs résidences sur 7 % du territoire d'Israël. Au delà aucun permis de construire ne peut leur être délivré. Cette situation conduit à surcharger les villes arabes israéliennes qui ne peuvent s'étendre. L'administration de l'État israélien ne se prive pas par contre pour délivrer des ordres de démolition de maisons arabes.
Cet argument erroné du droit immobilier israélien n'évoque pas de toute façon la situation à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupée ni la question du droit au retour des palestiniens de 1948.

Des milliers de propriétaires palestiniens ont été expulsés de leur terres et de leur maisons pour construire le mur d'apartheid ou les routes de contournements qui relient les colonies israéliennes entre elles.

Parfois aucun document ne prouve la propriété d'une maison ou d'une terre que des familles palestiniennes se transmettent de génération en génération bien avant la création de l'État d'Israël. La justice israélienne profite de ces vides juridiques pour expulser des familles palestiniennes de leur maisons ou appartements à Jérusalem-Est. Elle est aidée en cela par des colons israéliens qui vont squatter les maisons palestiniennes en expulsant par la force les familles arabes qui s'y trouvent, comme c'est le cas à Sheikh Jarrah, un quartier de Jérusalem.

Les palestiniens qui ont fui les combats en 1948 et sont exilés depuis dans les camps de réfugiés en Cisjordanie ou dans les pays limitrophes avec leurs familles ne peuvent toujours pas rentrer chez eux. Le droit au retour et aux compensations sont pourtant garantis par l'ONU mais Israël ne les reconnait pas.

Sources :

ABU GHAZALEH Maisa Démolitions de maisons à Jérusalem ; en 2020, les 240.000 palestiniens ne seront plus que 40.000 14 mars 2007 http://www.ism-france.org/temoignages/Demolitions-de-maisons-a-Jerusalem-en-2020-les-240000-palestiniens-ne-seront-plus-que-40000-article-6424

BARGOUTHI Omar, BDS contre l'apartheid et l'occupation de la Palestine,La Fabrique éditions 2010


Conclusion :

Les arguments de cette vidéo sioniste poursuivent deux objectifs :

D'abord défendre l'idée qu'Israël est la seule démocratie du moyen-orient encerclée par des régimes autoritaires et réactionnaires. Les militants des droits de l'Homme devraient donc soutenir Israël.

Ensuite relativiser l'humanité des palestiniens et des arabes en général, présentés ici uniformément comme des intégristes barbares excisant les femmes et tuant les homosexuels. Si l'humanité des arabes est ''relative'' alors les exactions et les massacres commis par l'armée israélienne deviendraient eux-même tout ''relatifs''.

Nous l'avons vu Israël est une démocratie, mais pour une partie seulement de sa population, celle se revendiquant juive et acceptant l'idéologie sioniste. Pour maintenir l'illusion démocratique, sans laquelle Israël perdrait des soutiens diplomatiques, il doit encore respecter les droits humains, du moins pour les citoyens munis de passeports occidentaux, ce que n'ont jamais prétendu des pays comme la Syrie, l'Iran, la Chine ou la Russie. C'est au nom de cette prétention au titre de démocratie que des militants internationalistes interviennent dans les territoires occupées de Palestine pour montrer les incohérences et les contradictions d'une telle affirmation.

Enfin aucune référence n'est jamais faite à propos des colonies israéliennes installées en Cisjordanie, pourtant objet important de la lutte des partisans du BDS. Les occupations illégales de terres agricoles, les détournements d'eau ne sont jamais évoqués. Peut-être qu'aucune justification ''rationnelle'' n'est possible, il ne s'agit que d'idéologie ?

jeudi 19 juillet 2012

Réponse aux campagnes anti-BDS-3ème partie


Suite du contre-argumentaire à la vidéo anti-BDS

Les palestiniens pratiquent les crimes d'honneurs et l'excision est largement pratiquée en Égypte.

Dire que les palestiniens pratiquent les crimes d'honneurs est une généralité bien évasive. Reconnaître que des palestiniens ont commis des crimes d'honneurs est plus honnête intellectuellement. Mais si ces crimes existent, ils sont réprouvés par la population palestinienne dans sa grande majorité.

En témoigne les évènements qui ont eu lieu dans le village de Sourif en avril 2011. Indignés par le meurtre d'une jeune femme – Ayah - par son oncle qui désavouait son mariage, les 15 000 habitants de Sourif se sont mobilisés pour que la justice punisse le coupable. Les manifestations et les mobilisations sur internet ont duré deux semaines et se sont étendues à Hébron, pourtant réputée comme une ville très conservatrice, et Ramallah.

Sous la pression de l'opinion publique palestinienne, les députés du Fatah et du Hamas ont abrogé deux articles de loi qui accordaient une quasi impunité aux auteurs de crimes d'honneurs. C'est un début.

La réalisatrice Buthina Khoury, qui a réalisé un fait un documentaire sur les crimes d'honneur, expliquait que la société palestinienne évoluait sur ce sujet, mais que l'occupation empêchait le système juridique de se "moderniser", parce que sous occupation, on a des priorités... Et c'est la raison pour laquelle, selon elle, les lois tribales continuent d'être appliquées (qui n'excusent d'ailleurs pas le crime d'honneur et prévoit châtiment et indemnisation, mais pas sous la forme des tribunaux ''modernes").

L'Égypte est l'un des pays où, d'après l'UNICEF, le taux d'excision est le plus élevés : 85 % des femmes en seraient victimes. Le régime de Moubarack avait commencé à lutter contre ces pratiques En 1997, la Cour de cassation égyptienne a rendu un arrêt en faveur d'une interdiction gouvernementale des mutilations faites aux femmes, dans lequel il est stipulé que les contrevenants s'exposent à des sanctions criminelles et administratives. Il existe en outre un décret ministériel qui interdit ces pratiques.

Sachons également qu'aucune religion ne préconise ni ne défend de telles pratiques.

En quoi des crimes barbares pratiqués dans un pays voisin de la Palestine justifieraient les exactions et les sanctions collectives dont sont victimes les palestiniens ? On ne répare pas une injustice par une autre injustice.

Sources :

ANDRO Armelle, LESCLINGNAN Marie, Les mutilations sexuelles féminines :le point sur la situation en Afrique et en France in Population et Sociétés n°438 Octobre 2007 http://www.ined.fr/fichier/t_publication/1333/publi_pdf1_438.pdf

BARTHE Benjamin, L’indignation d’un village palestinien met fin à l’indulgence pour les crimes d’honneur, Europe Solidaire Sans Frontières, 19 mai 2011

Wikipédia, article Excision, consulté le 23 juin 2012


Les arabes israéliens jouissent de la liberté de culte. Une des bibliothèques chrétiennes à Gaza a été entièrement brulée par le gouvernement de Gaza.

Les palestiniens chrétiens représentent entre 10 et 15 % de la population. C'est une composante à part entière du peuple palestinien qui subit les mêmes vexations de la part de l'occupation israélienne que les musulmans. Il existe également de nombreux palestiniens athées et marxistes, membres de partis politiques laïques tels le FPLP, le FDLP ou le Parti Populaire Palestinien.

On trouve des exemples de coexistences pacifiques entre religions et des exemples d'intolérances aussi bien en Israël qu'en Palestine. Bethléem est une ville palestinienne biculturelle où des mosquées côtoient des églises chrétiennes en bonne entente. Par contre, des extrémistes israéliens ont incendié une mosquée en Galilée en octobre 2011. Durant l'opération ''plomb durci'' en 2009 dans la Bande de Gaza, les mosquées étaient prises pour cible par l'armée israélienne, 30 ont été détruites.

Sources :
ARRIGONI Vittorio, Rester humain à Gaza, scribest 2010

L'Autorité Palestinienne punit de mort tout palestinien qui vend une terre à un juif. A Gaza le musulman qui abandonne sa religion et se convertit à une autre est puni de la peine de mort.

L'Autorité Palestinienne prévoit la peine de mort dans sa législation et l'inflige par pendaison. 23 crimes sont passibles de la peine de mort parmi lesquels ''meurtre avec préméditation'', ''trahison de la patrie'', ''espionnage au profit d'Israël'', ''attentat envers le chef de l'Autorité Palestinienne''.

Selon B'tselem, 89 Palestiniens ont été condamnés à mort entre 1995 et 2010 pour ''seulement'' dix-huit exécutions. Deux condamnations à mort ont été reconverties en prison et huit de ces condamnés à mort ont été tués en garde à vue. Les ordres d'exécution doivent être signés de la main du président Mahmoud Abbas. Mais celui-ci refuse de les signer, ce qui revient à instaurer un moratoire de fait sur les pendaisons.

Depuis la rupture entre Fatah et Hamas, la peine de mort est appliquée à Gaza sans l'aval du président Mahmoud Abbas. Il existe ainsi depuis 2007 une rupture dans le système juridique palestinien. Le Hamas opère de manière indépendante sur le plan légal de la Cisjordanie.

Comme pour les crimes d'honneurs, la population palestinienne est partagée sur la question de la peine de mort et les partisans de son abolition gagnent du terrain. Le Centre palestinien des droits de l’Homme dénonce ces exécutions et il existe un conflit entre juges civils palestiniens et tribunaux militaires, les premiers luttant contre les seconds pour les empêcher de juger des civils.

La législation de l'État d'Israël prévoit la peine de mort uniquement pour les crimes exceptionnels (par exemple les crimes prévus par la justice militaire ou les crimes commis dans des circonstances exceptionnelles : en temps de guerre...). La dernière exécution remonte à 1962.

Sources :

TV5 Monde, Palestine un défi pour le futur État, 22 février 2010

Mel Frykberg, La peine de mort divise les palestiniens, Inter Press Service, 16 aout 2011


La suite dans le prochain billet

mardi 17 juillet 2012

Réponse aux campagnes anti-BDS- 2ème partie


Suite de la réponse à la vidéo sioniste que vous trouverez sur le précédent billet

Il existe également des murs entre les États-Unis et le Mexique, entre l'Iran et le Pakistan, l'Égypte et Gaza.

Et alors ? Que d'autres États soient responsables d'injustices similaires ne minimise pas ni ne justifie les exactions d'Israël. Le mur d'apartheid empiète au-delà des frontières de 1967 de la Cisjordanie et annexe de fait 8,5 % des terres palestiniennes. Comme pour le siège de Gaza, le mur a été établi sous le prétexte de lutter contre les attaques terroristes. Tous les palestiniens ne sont pas terroristes mais tous les palestiniens sont sanctionnés, c'est une punition collective et cette pratique est condamnée par l'ONU. Le 9 juillet 2004, la Cour Internationale de Justice, sur demande d'un avis consultatif de l'ONU, a déclaré que le mur de séparation «construit dans le territoire palestinien occupé, y compris à l'intérieur et sur le pourtour de Jérusalem-Est, et le régime qui lui est associé, sont contraires au droit international». L'assemblée générale de l'ONU a adopté en suivant une résolution déclarant illégal ce mur.

Des milliers de missiles ont été lancés depuis Gaza et ont tués des civils dont des enfants.

Tous les militants pour la Paix à travers le monde regretterons et condamnerons la mort de civils et d'enfants, quelque soit leur nationalité, leur religion ou leur couleur de peau.

Les missiles en question sont plutôt des roquettes artisanales dont la direction est difficile à contrôler une fois la mise à feu déclenchée. Des mortiers sont également utilisés depuis la Bande de Gaza. D'après l'ONG Israël Projet, entre octobre 2001 et fin 2008 1391 roquettes et 1498 obus de mortiers ont été tirés sur Israël, faisant 24 morts (16 israéliens et 8 non-israéliens dont 2 Bédouins) âgés de 2 à 70 ans. Entre 2005 et 2007, Israël a tiré plus de 14.600 obus sur la bande de Gaza, tuant 59 Palestiniens et en blessant 270. Depuis le début de la deuxième Intifada le 29 septembre 2000 jusqu'au 30 novembre 2008, l'ONG israélienne de défense des droits de l'homme B'Tselem a dénombré, pour la Bande de Gaza, 2 994 Palestiniens tués par les Israéliens, 459 Palestiniens tués par d'autres Palestiniens, et 136 Israéliens tués par les Palestiniens.

Chaque camp déclare réagir par autodéfense et accuse l'autre d'avoir attaqué en premier. Une chose est certaine, c'est que le Hamas ne détruira pas Israël à coup de roquettes artisanales et qu'Israël n'élimera pas les mouvements de résistance de cette façon et ne renforcera pas le camp de la paix chez les palestiniens.

Sources :

ARRIGONI Vittorio, Rester humain à Gaza, scribest 2010

Site de l'ONG B'Tselem, mise à jour du 15 janvier 2009 : http://www.btselem.org/

Boycotter Israël est présenté comme un acte humanitaire et progressiste, or les droits des femmes et des homosexuels sont bafoués au Maghreb et au Machreb alors qu'ils sont protégés en Israël. Les partisans du BDS se contredisent.

Il s'agit là encore d'une tentative d'allumer un contre-feux. C'est une utilisation cynique de droits progressistes pour les homosexuels afin de détourner l'attention internationale de l'occupation. Les atteintes aux droits des femmes ou des minorités au Moyen-Orient ne minimisent pas les atteintes aux droits de l'Homme commise par l'État d'Israël.

Israël garantit les droits des femmes israéliennes mais qu'en est-il du droit des femmes palestiniennes lorsque celles-ci, et notamment les femmes enceintes sont bloquées aux check-points israéliens et ne peuvent accéder aux infrastructures de soins ?

De nombreux mouvements féministes existent en Palestine. L'Union des comités des femmes palestiniennes, crées en 1980, est implantée dans toutes les grandes villes palestiniennes y compris Gaza. Ses activités s'articulent autour du mouvement d'émancipation des femmes et du mouvement de libération nationale.

La question de l'homosexualité est certes encore tabou dans la société palestinienne, mais elle commence à être abordée et pas seulement au sein de la diaspora palestinienne exilée en occident. La Palestine et le Liban sont les deux pays du moyen-orient comportant des groupes organisés de manière formelle. Al-Qaws travaille pour les droits de la population LGBT en Palestine, tandis qu'Aswat est une organisation de lesbiennes palestiniennes.

Parallèlement, en Israël, les droits des femmes et des minorités - reconnus par l'État - sont de plus en plus attaqués par les intégristes religieux juifs. A Jérusalem, les ultra-orthodoxes imposent la ségrégation sexuelle dans certaines lignes de bus : dans certains les femmes doivent s'assoir au fond, dans d'autres elles ne peuvent pas monter à bord.

Sources :

MAIKEY Haneen, DE JONG Alex, Palestine: Résistance contre l’homophobie et l’occupation, Europe Solidaire Sans Frontières, 30 juin 2011

TALHAM Ghada Hashem, Évolution du mouvement féministe palestinien,Europe Solidaire Sans Frontières, 10 mars 2006

AFP, Des manifestants israéliens contre la ségrégation hommes/femmes, Le Nouvel Observateur, 1er décembre 2012


 La suite demain

lundi 16 juillet 2012

Réponse aux campagnes anti-BDS - 1ère partie


La vidéo qui suit circule sur internet depuis un an. Elle met en scène deux personnages de dessin animé, l'un symbolisant un partisan de la campagne BDS, l'autre son contradicteur. Ce montage se veut être une démonstration des incohérences et contradictions de la campagne de Boycott contre Israël. Pourtant les affirmations sont évasives, énoncées sans preuve ni source citée.



Mais ceci change néanmoins des anathèmes régulièrement portés envers les pro palestiniens à savoir si l'on critique Israël on est antisémite. En cela cet argumentaire est plus intelligent que ce que l'on peut trouver ordinairement. Il convient donc de répondre à chaque argument sans reproduire les mêmes légèretés que nos contradicteurs. Toutes nos réponses sont justifiées et appuyées par des sources vérifiables.

Ce contre-argumentaire pourra servir à tous les militants BDS confrontés à des interlocuteurs mal informés ou de mauvaise foi. 

En raison de sa longueur, nous le publierons en plusieurs parties. Voici la première:

Contrairement à l'Afrique du Sud, les arabes israéliens ont des droits civiques, Israël n'est donc pas un pays d'apartheid.

Il y a bien des partis politiques arabes en Israël : le Parti Démocratique Arabe (le Mada), le Ta'al, la liste arabe unie, le Balad. Ces partis ont des députés à la Knesset, le parlement israélien. Cependant le Comité central israélien des élections a interdit plusieurs fois à ces partis de se présenter aux élections au motif qu'ils ne reconnaissaient pas le caractère juif de l'État d'Israël.

Ce dernier point est crucial pour comprendre la situation en Israël. Les lois fondamentales d'Israël (l'équivalent d'une constitution) impute un caractère juif à l'État. Il n'y a pas de ''nationalité israélienne'' reconnue officiellement mais une ''nationalité juive'' accordé automatiquement à tout immigrant juif avec la citoyenneté israélienne. Les arabes israéliens n'ont que la citoyenneté israélienne. Or la nationalité juive donne des droits et des avantages importants qui sont refusés aux citoyens arabes israéliens, tel, non des moindres, le droit de s'installer en Israël. Ainsi sur 93 % du territoire d'Israël, les arabes n'ont pas le droit d'acheter ou louer de terrain ni de construire.

Les arabes d'Israël ont certes le droit de vote contrairement à leurs homologues noirs d'Afrique du Sud au temps de l'apartheid, mais ce n'est qu'un avantage de pure forme destiné à cautionner l'image démocratique d'Israël.

Les combattants contre l'apartheid ne s'y trompent pas. L'archevêque Desmond Tutu, prix Nobel de la paix, a visité la ''Terre Sainte'' et a dit avoir retrouvé des aspects de l'apartheid sud-africain. Desmond Tutu s'est engagé dans la campagne BDS. Nelson Mandela a, lui, comparé la lutte des palestiniens à celle des noirs sud-africains.

L'apartheid israélien n'est pas identique à l'apartheid sud-africain, mais les inégalités de traitement entre juifs et arabes, ainsi de la non-application du droit au retour des réfugiés palestiniens à l'intérieur des frontières israéliennes sont des éléments constitutifs d'un apartheid.

Sources :

BARGOUTHI Omar, BDS contre l'apartheid et l'occupation de la Palestine,La Fabrique éditions 2010

Centre d'Information sur la Résistance en Palestine Les Palestiniens de l'Intérieur et les élections israéliennes 20 mars 2006 http://www.ism-france.org/analyses/Les-Palestiniens-de-l-Interieur-et-les-elections-israeliennes-article-4472

Israël fournit de l'aide humanitaire à Gaza. Personne n'y souffre de la faim.

Soulignons d'abord le paradoxe de faire le siège d'une région et en même temps d'y envoyer de l'aide humanitaire. Rappelons ensuite que la bande de Gaza est une bande de territoire longue de 41 km et large de 12. 1,6 millions de palestiniens y vivent, ce qui en fait une des plus forte densité de population au monde. Depuis le 17 janvier 2008, Gaza est soumise à un blocus par Israël et l'Égypte en réaction à l'accession au pouvoir du Hamas.

Du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009, en représailles à des tirs de roquettes (ou sous prétexte), l'armée israélienne attaque Gaza. L'opération militaire plomb durci provoquera la mort de 1315 personnes dont 895 civils, 410 enfants et 111 femmes. 13 israéliens ont également trouvé la mort durant cette attaque. 21 000 bâtiments civils ont été détruits ou endommagés auxquels s'ajoutent 57 centres médicaux, 51 bâtiments officiels, 59 écoles de l'ONU, 1500 commerces et entreprises artisanales, 20 localités ont vu leur réseaux de distribution d'eau et assainissement détruits.

Israël rappelle sans cesse la petite centaine de camions chargés de dons humanitaires qui ont l'autorisation d'entrer chaque jour à Gaza par les postes-frontières. L'ONU estime que les chargements de cinq cents camions suffiraient tout juste à couvrir le minimum vital des besoins quotidiens de la population civile sous blocus.

Personne ne meurt de la faim à Gaza, mais on y meurt suite à des contaminations dûes à l'eau polluée, on y meurt aussi suite à l'impossibilité de se faire soigner. Entre juin 2007 et juillet 2009 on a enregistré 346 cas mortels à cause de carences des possibilités de soins médicaux. Les patients disposaient des papiers nécessaires pour aller se faire soigner en occident mais Israël les a bloqués aux postes-frontières.

Selon l'Ocha (le bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU) en 2009, il y avait à Gaza 42% de la population active au chômage (60% pour les moins de 30 ans); 70% de la population est au-dessous du seuil de pauvreté, plus de 60% en état d'insécurité alimentaire.

Le secrétaire général de l'ONU M. Ban Ki Moon, a déclaré le 3 juin 2010: ''Le blocus de Gaza est contre-productif, intenable et immoral.''

Sources :

ARRIGONI Vittorio, Rester humain à Gaza, scribest 2010

BOLE-RICHARD Michel, L'armée israélienne mise en cause par l'ONU et le CICR, in Le Monde 9 janvier 2009 : http://www.lemonde.fr/la-guerre-de-gaza/article/2009/01/09/l-armee-israelienne-mise-en-cause-par-l-onu-et-le-cicr_1139825_1137859.html#ens_id=1106055

Rapport de l'ONU sur le site du Service de liaisons des Nations Unies avec les organisations non gouvernementales L'Assemblée générale approuve le rapport Goldstone :http://www.un-ngls.org/spip.php?page=article_fr_s&id_article=1721

La suite demain.

lundi 9 juillet 2012

Signez la pétition pour interdire La LDJ

Chères amies, Chers amis,

La LDJ ("Ligue de défense Juive") vient d’agresser tour à tour Olivia Zémor et Jacob Cohen à Paris.

DANGEREUX ET LÂCHES

Fort mécontents de la préparation d’une nouvelle mission internationale "Bienvenue en Palestine" du 24 au 31 août, destinée à aller encourager la rentrée scolaire des enfants palestiniens et à affirmer le droit de circulation en Palestine, les fascistes de la LDJ s’en sont pris à Olivia Zémor le 28 juin dernier.

Courageusement, à leur habitude, c’est en bande qu’ils ont commis leur forfait, contre une femme seule, en l’agressant de dos, qui plus est.

Alors qu’Olivia Zémor était assise à la terrasse d’un café à la Bastille , elle a été attaquée et reçu sur la tête, le visage et le corps de la peinture à l’huile qui a nécessité un transport aux urgences de l’Hôtel Dieu par les pompiers, étant donné la toxicité du produit.

Une plainte a été déposée et une enquête a été ouverte, d’autant que la LDJ a revendiqué cet "exploit" en publiant une vidéo sur internet.

La police prend l’affaire très au sérieux.

Reste à savoir ce que feront les autres échelons du pouvoir ?

Quant à Jacob Cohen, écrivain qui dénonce dans ses romans les méthodes de recrutement du Mossad en France, il a fait l’objet d’une attaque jeudi 5 juillet dans le quartier de Saint-Paul où la LDJ fait régner la terreur. La deuxième du genre, puisqu’il avait été agressé juste avant la présentation de son premier roman en mars 2012, par un groupe de fascistes de la LDJ. Un témoin des faits avait formellement reconnu trois d’entre eux. Mais aucune instruction n’a pour autant été ouverte à ce sujet...

POURQUOI LA LDJ N’EST ELLE PAS INTERDITE EN FRANCE ?

Jusqu’à présent, il est clair que les nazillons de la LDJ ont bénéficié en France de protections en haut lieu, qui les ont incités à multiplier les agressions.

Bien qu’ayant grièvement blessé un grand nombre de personnes en France (sans parler des Palestiniens qu’ils ont tués), dont un commissaire de police resté trois semaines en soins intensifs à l’Hôpital Saint-Antoine à Paris, ainsi qu’un étudiant de Nanterre qui a quasiment perdu la vue, d’un oeil ;

Bien qu’ayant saccagé différents locaux associatifs et librairies, et même commis des agressions au sein de conseils municipaux et de… tribunaux ;

Bien que proférant menaces de mort et insultes racistes à longueur de temps, de manière signée, sur internet et sur le site de la LDJ

Bien qu’étant quasiment tous identifiés par les services de police et ne se gênant pas pour se mettre en scène personnellement en tant que représentants de la LDJ, tels Jason et Steven Tibi, Dylan Halimi, Joseph Ayache, Philippe Wagner, Anthony Attal, ou Gregory Chelli ; (La vidéo de Joseph Ayache, dit "Yossi", "combattant" dans l’armée israélienne est toujours en ligne : http://www.dailymotion.com/video/x1... ainsi que bien d’autres, comme : http://www.dailymotion.com/613camp#...)

Bien qu’ayant été arrêtés par la police en flagrant délit d’agressions et ayant pour la plupart des casiers judiciaires peu reluisants pour trafic de drogues ou violences conjugales ;

MlRACLE : PAS UN SEUL N’A JAMAIS ÉTÉ EN PRISON EN FRANCE !

Quand ils se font quand même pincer, ils n’écopent que de peines de sursis... qui s’accumulent ! Un sursis éternel, en quelque sorte !

Et sinon, ils vont faire un petit tour en Israël, profitant de leur double nationalité, et personne ne les inquiète à leur retour en France, y compris quand ils tuent des Palestiniens.

Forts de cette impunité, ils commettent donc de nouvelles agressions

Quant aux rares fois où ils ont été contraints de payer des dommages et intérêts à des victimes (comme lors du saccage de la librairie Résistances), ils n’ont pas à se faire de soucis : l’Union des Patrons Juifs de France (UPJF) appelle publiquement les auditeurs de "RADIO J" à envoyer de l’argent pour payer leurs dettes !

CES DANGEREUX PETITS VOYOUS SONT PROTÉGÉS PAR LE CRIF QUI NE S’EST JAMAIS ÉMU DE LEURS AGRESSIONS RÉPÉTÉES CONTRE DES CINÉMAS, DES THÉÂTRES, DE LEURS RATONNADES, DE LEURS INSULTES RACISTES, DE LEURS APPELS AU LYNCHAGE.

UNE SITUATION HALLUCINANTE

LA FRANCE EST LE SEUL PAYS À ACCEPTER QU’ILS AIENT PIGNON SUR RUE, QU’ILS DÉVERSENT DES INSANITÉS SUR UN SITE PUBLIC, QU’ILS S’ENTRAINENT MILITAIREMENT, ET QU’ILS RECRUTENT OUVERTEMENT DES JEUNES PAUMÉS POUR ALLER "CASSER DE L’ARABE" OU DU "JUIF TRAÎTRE", EN FRANCE, ET DU PALESTINIEN DANS LES TERRITOIRES ILLÉGALEMENT OCCUPÉS PAR ISRAËL

Leur association est classée terroriste aux États-Unis. Elle est interdite en Israël même. Mais en France ces bandes peuvent agresser et menacer impunément.

Certaines de leurs agressions ont même été classées dans la catégorie des "actes antisémites" (sic), venant grossir les statistiques du fameux BNVCA (Bureau national de Vigilance contre l’antisémitisme).

Nous en avons eu la preuve à plusieurs reprises, à l’occasion de tags de la LDJ sur les portes de nos immeubles ou de nos locaux !

Quand la police les arrête, et ne les relâche pas quelques heures plus tard, la justice fait semblant de gober les histoires de "religions" et de "communautés" qui s’affronteraient.

Mais les juges ne font que suivre les réquisitions des procureurs, qui suivent eux-mêmes les consignes gouvernementales. D’autant que la gauche, pas plus que la droite n’a jamais émis la moindre protestation. Tous ces politiciens qui vont manger la soupe aux dîners du CRlF, toute honte bue, en multipliant les déclarations sur leur "attachement à lsrael" n’ont pas une seule fois demandé au CRlF de retenir ses chiens.

On fait condamner pour "incitation à la haine et à la violence" des militants pacifiques parce qu’ils appellent au boycott d’lsraël, mais on protège de dangereux nervis fascistes, en cheville avec l’extrême-droite française.

NOUS APPELONS L’ENSEMBLE DES DÉMOCRATES ET DES CITOYENS PRÉOCCUPES PAR CETTE SITUATION A SAISIR MANUEL VALLS POUR EXIGER L’INTERDICTION DE LA LDJ :

M. Manuel Valls/ Ministère de l’intérieur/ Place Beauvau / 75800 Paris cedex 8
FAX : 01 42 66 92 34
E-mail : sp.ministre@interieur.gouv.fr

Amicalement,

CAPJPO-EuroPalestine


En lien la pétition sur Avaaz.org :

http://www.avaaz.org/fr/petition Interdire_la_LDJ_groupe_terroriste_en_France//?tta

mardi 3 juillet 2012

Devenez coproducteur

" Route 60 - Un itinéraire au-delà des frontières " de Alaa Aashkar

"Un homme entreprend un voyage en Cisjordanie à la recherche d'une partie de son identité qui lui a été cachée pendant sa jeunesse."

Alaa Aashkar est un ami que nous avons rencontré lors de notre séjour en Palestine et qui a vécu entre Rodez et Montpellier quelques années. Palestinien citoyen israélien, il était sur Rodez ces jours-ci pour présenter les quelques 22 minutes de son film et inciter à participer à son financement complémentaire depuis le site de co-production "touscoprod". 

Le teaser, mis en ligne ici, propose de s'approprier toutes les questions que le protagoniste de cette histoire énumère en voix off sur un fond sonore de silence pur, en nous laissant avide et impatient d'en découvrir ses réponses...On peut devenir coproducteur en faisant une promesse de don sur le site touscoprod. S'il atteins la somme fixée vos dons sont débités, si non vous les gardez. A partir de 30€ vous recevrez un DVD du film.


Voici le lien :
http://www.touscoprod.com/project/produce?id=261

lundi 11 juin 2012

Questions aux candidats aux législtives 3

Voici les réponses de Monique Bultel-Herment, candidate aux législatives sur la 1ère circonscription de l'Aveyron pour le Parti Socialiste

1 Êtes-vous favorable à la création d'un État Palestinien, indépendant et reconnu par l'ONU ? Si oui, sur  quelles frontières ?
 

Oui, je suis favorable à la création d’un état Palestinien, et à sa reconnaissance internationale. Élue, je prendrai toutes les initiatives pour participer à cette reconnaissance et agir dans ce but. Cette reconnaissance doit se faire sur la base des frontières de 1967.

2 Soutenez-vous la campagne BDS (Boycott Désinvestissement Sanction) à l'encontre d'Israël ? Et pourquoi ? 
  
Nous engageons une discussion sur la base d’un désaccord avec cette campagne car je ne pense pas que cela soit un élément qui  permette de conduire à ce que nous recherchons, une résolution du conflit.

3 Soutenez-vous les travaux du Tribunal Russell pour la Palestine et pourquoi ? 
Les travaux du TRP s’inscrivent dans les valeurs fondamentales des Droits de l’Homme, je rejoins la position de l’Union Européenne  : "Deux États pour deux peuples", conformément à la résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations-unies. Tous les travaux ayant pour objectif d’aboutir à une solution débouchant l'application de cette résolution, sont positifs et je soutiendrai ces initiatives. 





Et voici les réponses de Bruno Berardi, candidat aux législatives sur la 1ère circonscription de l'Aveyron pour Europe Écologie Les Verts

Nous sommes favorables à l'existence d'un état palestinien comme le préconise la résolution 242 du conseil de sécurité des Nations Unies. Les écologistes dénoncent la politique de colonisation et demandent la Paix Maintenant avec 2 États, Israelien et Palestinien. Afin de manifester une réprobation nette contre les violations au droit international, nous soutenons la campagne de boycott (BDS) qui visent explicitement à sanctionner économiquement les produits issus des territoires occupés. Le boycott est un mode d'action non violent que se donnent les sociétés civiles en lutte contre un pouvoir aveugle. Nous le considérons comme un mode d'action tout à fait légitime et justifié. De la même façon nous soutenons les travaux du Tribunal Russel qui tire son autorité de la volonté citoyenne de combattre l'impunité et la violation du droit international commises par Israël.

vendredi 8 juin 2012

Questions aux candidats aux législatives 2


Voici les réponses de Yann Puech, candidat aux législatives sur la 2ème circonscription de l'Aveyron pour le NPA :

1 Êtes-vous favorable à la création d'un État Palestinien, indépendant et reconnu par l'ONU ? Si oui, sur quelles frontières ?

Dès 1988, l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) faisait une offre généreuse pour promouvoir la paix en déclarant l'Etat palestinien sur les frontières de la ligne d'armistice de 1949, nommée aussi ligne verte après 1967, comprenant Jérusalem - Est.. C'est le 15 novembre 1988, lors du dix-neuvième Conseil National Palestinien (CNP) d'Alger qu'est déclaré l’État Palestinien, non reconnu par l'ONU, bien que la résolution 43/177: 104-2-36 votée lors de l'Assemblée générale de l'ONU du 15 décembre 1988 ait été
approuvée par 94 pays sur les 159 Etats membres.

Extrait de la résolution :

 "..1. Reconnaît la proclamation de l’État de Palestine par le Conseil national
palestinien le 15 Novembre 1988;
     2. Affirme la nécessité de permettre au peuple palestinien d'exercer sa
souveraineté sur son territoire occupé depuis 1967;.."


Seuls deux Etats votaient contre : les USA et Israël.La France s'est abstenue, bien qu'en novembre 1988 la gauche dirigeait le pays (2ème gouvernement Michel Rocard), Roland Dumas étant le ministre des affaires étrangères. Il ne fait aucun doute que notre courant de pensée, dès cette année 1988, aurait voté
pour la reconnaissance de l’État palestinien, exprimée très majoritairement par les représentants du peuple palestinien. L'OLP représentant les palestiniens de Cisjordanie et de Gaza mais aussi les réfugiés dispersés de par le monde ainsi que la diaspora ayant fuit l'occupation. Toutefois en 2012 la situation spatiale de la Cisjordanie, morcelée par des dizaines de colonies (et plus de 550.000 colons), coupant le territoire en plusieurs enclaves,l'exclusion/expulsion massive des Palestiniens du grand Jérusalem (décrétée par
les Israéliens), l'accélération de la colonisation de Jérusalem, remet fortement en cause la possibilité, la probabilité d'un Etat palestinien indépendant fort de toutes les prérogatives inhérentes aux États.
Oui à la reconnaissance d'un Etat Palestinien, encore faut-il en définir ses frontières, ses prérogatives d’État ! Et mettre en œuvre la résolution 194 pour le droit au retour des réfugiés de 1948 et 1967 ! Il ne semble pas que ce soit ce type de démarche qui prévaut aujourd'hui.


2 Soutenez-vous la campagne BDS (Boycott Désinvestissement Sanction) à l'encontre d'Israël ? Et pourquoi ? 

Élus, nous soutiendrons un boycott à l’égard d’Israël avec un objectif similaire à celui des militants de l’ANC lorsqu’ils combattaient la politique des dirigeants Afrikaners en Afrique du Sud. Nous interdirons toutes les relations commerciales avec les entreprises israéliennes et mettrons en place un embargo total contre les produits et services israéliens, en premier lieu, ceux issus des territoires colonisés. Nous agirons avec énergie auprès des autres Etats pour qu'ils appliquent des mesures identiques. Nous cesserons aussi toute coopération culturelle et universitaire ainsi que les relations diplomatiques (et par voie de conséquence
militaires) avec l’État d'Israël. Mais pour nous, cela ne devra entraîner aucune haine à l'égard de la
population d'Israël car à nos yeux, il n’y aura de solution dans la région que si les deux peuples, israélien et palestinien, se soulèvent contre l’oppression d’Israël et des dirigeants nationalistes arabes.

Le NPA est totalement engagé dans la campagne Boycott-Désinvestissement-Sanction (BDS)
lancé par plus de 170 organisations palestiniennes. Les militant-e-s du NPA sont fortement impliqué-e-s dans cette campagne internationale, en tant que parti nous somme présents à part entière dans la coordination nationale BDS France, une campagne populaire pour que justice soit rendue au peuple palestinien. De plus nous appelons à soutenir les militant-e-s BDS qui passent devant les tribunaux et
nous demandons l'arrêt immédiat des poursuites et leur relaxe.

3 Soutenez-vous les travaux du Tribunal Russell pour la Palestine et pourquoi ?


Israël bafoue le droit international, commet des crimes de guerre voire contre l'humanité. Israël mène une politique coloniale. Nous sommes pour dire et mener campagne sur le faite que l’État d'Israël conduit une politique d'apartheid tel que l'a défini le tribunal RUSSEL à Cap Town dans ses conclusions le 7 novembre 2011 Apartheid, colonisation, crimes, illégalité : ces quatre termes séparés les uns des autres suffiraient à faire appliquer des sanctions, rassemblés ils conduisent à mettre l’État d'Israël au banc des nations.

Questions aux candidats aux législatives 1

Dans le cadre des élections législatives de juin, nous avons voulu connaître la position des différents candidats des 1ère et 2ème circonscription de l'Aveyron * sur des questions d'actualités concernant la Palestine. Trois questions ont été envoyées à tous les candidats ** : 

1 Êtes-vous favorable à la création d'un État Palestinien, indépendant
et reconnu par l'ONU ? Si oui, sur quelles frontières ?

2  Soutenez-vous la campagne BDS (Boycott Désinvestissement Sanction)

à l'encontre d'Israël ? Et pourquoi ? *

3 Soutenez-vous les travaux du Tribunal Russell pour la Palestine et
pourquoi ?

* Nous n'avons pas contacté les candidats de la troisième circonscription, laissant l'initiative au Comité Palestine de Millau
** excepté les candidats du Front National dont on se tamponne un peu de leur avis. 

Voici les réponses de Jean-Louis Calmettes d'EELV (2ème circonscription)

1. Je suis pour la solution de deux états. Depuis trop longtemps les Palestiniens attendent un état et leur revendication nationale doit être satisfaite tout comme la sécurité d'Israël doit être garantie. La résolution 242 du conseil de Sécurité des Nations Unies de novembre 1967 et bien d'autres avant et après engagent la communauté internationale à la reconnaissance d'un état Palestinien dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-est comme capitale. Il faut s'engager pour l'application de ce droit. Sa non application est une plaie ouverte pour la paix dans le monde et une très grande injustice vis à vis des Palestiniens.

Les écologistes, qui bataillent pour un monde en paix et une résolution pacifique des conflits, pensent qu'un des premiers pas pour atteindre cet objectif est l'application du droit international en Palestine. Comment vouloir renforcer le droit international sans faire justice au peuple en Palestine ? Et cette justice passe par la reconnaissance d'un état Palestinien viable et avec une libre circulation entre les territoires. Les promesses au peuple palestinien n'ont que trop duré.

2.Il faut tout d'abord restituer le sens de la campagne de boycott et les acteurs en présence, et ensuite comprendre les fondements juridiques de cette campagne. C'est une campagne de boycott lancée par la société civile palestinienne qui a pris un essor international. Elle ne s'attaque pas, comme certains le
font croire, ni à Israël, ni à la société israélienne, ni aux individus.

 La campagne de boycott est la réponse de la société civile qui souhaite que la violation du droit international soit condamnée par les voies diplomatiques, les voies politiques mais également les voies économiques.

A maintes reprises, les écologistes ont précisé leur position par rapport à cette campagne internationale et française. Nous avons clairement exprimé notre soutien à une campagne qui dénonce et se prononce pour le boycott des produits provenant des colonies, territoires qui sont considérées illégaux et qui ne respectent pas
l'étiquetage sur le lieu de provenance des produits. Le boycott, je le répète, ne concerne pas, pour les écologistes, l'ensemble des exportations israéliennes, encore moins les artistes ou universitaires.

Nous écologistes, avons appuyé le boycott des entreprises israéliennes ou étrangères et en l'occurrence françaises qui travaillent dans les colonies et pour les colonies et exportent les produits fabriqués dans des territoires illégalement acquis.

 De plus, je considère pour ma part qu'il est du devoir de chaque pays de respecter ses engagements en matière de droit international et qu'il est aussi leur rôle de rappeler à un pays tiers et, en l'occurrence à
Israël, l'ensemble de ses engagements en matière de droit international, de droits de l'homme et de droit international humanitaire.

C'est dans ce sens que je conçois mon rôle de député dans son action sur le territoire.

Comme vous le savez, l'accord d'association France-Israël est un cas concret qui constitue un levier légal pour rappeler Israël à ses obligations et l'Union Européenne à ses devoirs. En effet, l'article 83 et le protocole 4 de cet accord définissent l'application juridique de l'accord à Israël entendue territorialement dans les frontières de 1967. Or, dans la mise en œuvre, Israël considère les colonies comme partie
intégrante de son territoire et applique aux colonies l'accord d'association. Le cas qui illustre au mieux ce phénomène est celui de l'exportation de produits en provenance des colonies, sous label israélien dans le but de bénéficier de réduction ou exemption de droits de douane à l'entrée des États de l'Union.

Si généralement l'Union condamne dans ses déclarations les violations au droit international commises par Israël dans le cadre du conflit, elle ne tire aucune conséquence juridique concernant la mise en œuvre
illégale de l'accord d'association par Israël ni concernant les violations répétées de l'article 2 de cet accord.

Devant cette pratique contraire au droit de part et d'autre, la campagne de boycott des produits provenant des colonies menée par la société civile prend tout son sens. Elle a fait déjà connaître la mise en application de cet accord, elle mobilise l'opinion publique au nom du respect du droit, elle constitue une pression économique pour Israël et sensibilise les états de l'Union sur la nécessité de modifier leurs positions et leurs pratiques.

Le parlement européen et le groupe Vert dans la mandature antérieure s'est prononcé pour un gel de l'accord d'association tant qu'Israël ne respecte pas les engagements pris.

Eva Joly s'était engagée si elle avait été élue à interpeller la Commission pour infraction au droit communautaire et inaction dans ce domaine et les États Membres pour non-application des dispositions de l'accord d'association en matière de droits de douane. Elle s'était également engagée à renforcer les contrôles douaniers puisqu'ils s'exercent au niveau national sur les produits provenant d'Israël.

3.L'organisation d'un Tribunal Russell sur la Palestine, avec des modalités de fonctionnement décentralisées, des audiences publiques, répond bien à l'objectif de réaliser un large plaidoyer, largement médiatisé. L'organisation d'un Tribunal Russell n'ayant pas de caractère officiel, la portée de ses prononcés et ses conclusions repose sur sa capacité à mobiliser l'opinion publique qui fera, à son tour, pression sur les gouvernements pour obtenir les changements politiques indispensables.
  
Certaines personnalités membre du comité de parrainage de ce tribunal d'opinion, sont bien connues pour leur humanisme. En cela, les travaux du Tribunal Russel ne peuvent que faire avancer la cause d'une paix juste et durable au Proche Orient.