Suite de la réponse à la vidéo sioniste que vous trouverez sur le précédent billet
Il existe également des murs entre
les États-Unis et le Mexique, entre l'Iran et le Pakistan, l'Égypte
et Gaza.
Et
alors ? Que d'autres États soient responsables d'injustices
similaires ne minimise pas ni ne justifie les exactions d'Israël. Le
mur d'apartheid empiète au-delà des frontières de 1967 de la
Cisjordanie et annexe de fait 8,5 % des terres palestiniennes. Comme
pour le siège de Gaza, le mur a été établi sous le prétexte de
lutter contre les attaques terroristes. Tous les palestiniens ne sont
pas terroristes mais tous les palestiniens sont sanctionnés, c'est
une punition collective et cette pratique est condamnée par l'ONU.
Le 9 juillet 2004, la Cour Internationale de Justice, sur demande d'un
avis consultatif de l'ONU, a déclaré que le mur de séparation
«construit dans le territoire palestinien occupé, y
compris à l'intérieur et sur le pourtour de Jérusalem-Est, et le
régime qui lui est associé, sont contraires au droit
international». L'assemblée générale de l'ONU a adopté en
suivant une résolution déclarant illégal ce mur.
Des milliers de missiles ont été
lancés depuis Gaza et ont tués des civils dont des enfants.
Tous les militants
pour la Paix à travers le monde regretterons et condamnerons la mort
de civils et d'enfants, quelque soit leur nationalité, leur religion
ou leur couleur de peau.
Les
missiles en question sont plutôt des roquettes artisanales dont la
direction est difficile à contrôler une fois la mise à feu
déclenchée. Des mortiers sont également utilisés depuis la Bande
de Gaza. D'après l'ONG Israël
Projet, entre
octobre 2001 et fin 2008 1391 roquettes et 1498 obus de mortiers ont
été tirés sur Israël, faisant 24 morts (16 israéliens et 8
non-israéliens dont 2 Bédouins) âgés de 2 à 70 ans. Entre
2005 et 2007, Israël a tiré plus de 14.600 obus sur la bande de
Gaza, tuant 59 Palestiniens et en blessant 270.
Depuis le début de la deuxième Intifada le 29 septembre 2000
jusqu'au 30 novembre 2008, l'ONG israélienne de défense des droits
de l'homme B'Tselem a dénombré, pour la Bande de Gaza, 2 994
Palestiniens tués par les Israéliens, 459 Palestiniens tués par
d'autres Palestiniens, et 136 Israéliens tués par les Palestiniens.
Chaque camp
déclare réagir par autodéfense et accuse l'autre d'avoir attaqué
en premier. Une chose est certaine, c'est que le Hamas ne détruira
pas Israël à coup de roquettes artisanales et qu'Israël n'élimera
pas les mouvements de résistance de cette façon et ne renforcera
pas le camp de la paix chez les palestiniens.
Sources :
ARRIGONI Vittorio,
Rester humain à Gaza, scribest 2010
Site de l'ONG
B'Tselem, mise à jour du 15 janvier 2009 : http://www.btselem.org/
Boycotter Israël est présenté
comme un acte humanitaire et progressiste, or les droits des femmes
et des homosexuels sont bafoués au Maghreb et au Machreb alors
qu'ils sont protégés en Israël. Les partisans du BDS se
contredisent.
Il s'agit là
encore d'une tentative d'allumer un contre-feux. C'est une
utilisation cynique de droits progressistes pour les homosexuels afin
de détourner l'attention internationale de l'occupation. Les
atteintes aux droits des femmes ou des minorités au Moyen-Orient ne
minimisent pas les atteintes aux droits de l'Homme commise par l'État
d'Israël.
Israël garantit
les droits des femmes israéliennes mais qu'en est-il du droit des
femmes palestiniennes lorsque celles-ci, et notamment les femmes
enceintes sont bloquées aux check-points israéliens et ne peuvent
accéder aux infrastructures de soins ?
De nombreux
mouvements féministes existent en Palestine. L'Union des comités
des femmes palestiniennes, crées en 1980, est implantée dans toutes
les grandes villes palestiniennes y compris Gaza. Ses activités
s'articulent autour du mouvement d'émancipation des femmes et du
mouvement de libération nationale.
La question de
l'homosexualité est certes encore tabou dans la société
palestinienne, mais elle commence à être abordée et pas seulement
au sein de la diaspora palestinienne exilée en occident. La
Palestine et le Liban sont les deux pays du moyen-orient comportant
des groupes organisés de manière formelle. Al-Qaws travaille pour
les droits de la population LGBT en Palestine, tandis qu'Aswat est
une organisation de lesbiennes palestiniennes.
Parallèlement, en
Israël, les droits des femmes et des minorités - reconnus par
l'État - sont de plus en plus attaqués par les intégristes
religieux juifs. A Jérusalem, les ultra-orthodoxes imposent la
ségrégation sexuelle dans certaines lignes de bus : dans certains
les femmes doivent s'assoir au fond, dans d'autres elles ne peuvent
pas monter à bord.
Sources :
MAIKEY
Haneen, DE JONG Alex, Palestine: Résistance contre
l’homophobie et l’occupation, Europe
Solidaire Sans Frontières, 30 juin 2011
TALHAM
Ghada Hashem, Évolution du mouvement féministe
palestinien,Europe Solidaire
Sans Frontières, 10 mars 2006
AFP, Des manifestants israéliens contre la ségrégation hommes/femmes, Le Nouvel Observateur, 1er décembre 2012
La suite demain
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